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Aux urgences à Cuba avec un enfant : mon aventure

Hôpital à Cuba avec enfants
Actualisé le 12 mars 2018

Cuba est une destination privilégiée des Québécois qui cherchent un peu de soleil en hiver, et ceci s’explique très simplement : c’est beau, c’est proche, il n’y a pas de décalage horaire, c’est dépaysant et c’est (pour le moment) encore bon marché (éléments non négligeables avec des enfants). Mais qu’en est-il lorsqu’il nous arrive un pépin médical? Je vous partage mes péripéties!

Le contexte

Je vous ai déjà fait part de nos aventures à Cuba dans mon dernier billet Pour tout savoir sur Cuba hors des « tout inclus« .

Nous avons eu la chance de tester l’aventure en famille à deux reprises : une fois lorsque notre petit Lucien avait 9 mois et une seconde fois avec Lucien 3 ans et son frère de 1 an.2 - La Habana (8)

Tout allait très bien à Guardalavaca (situé à environ 40 minutes de l’aéroport d’Holguín) : plage, soleil et détente était au programme… jusqu’à ce que les deux enfants soient pris tour à tour de nombreuses quintes de toux, accompagnées de forte fièvre et de vomissements. Ça, ce n’est pas exactement la description idéale d’une semaine de « repos ».

Séjournant en « casa particular », Tania, notre « maman » cubaine, s’est occupé de nos enfants comme des siens pour tenter de soulager les symptômes, en vain. Sans paniquer, nous commencions à nous demander quoi faire. La fièvre ne baissant pas, nous avons pris la direction des urgences en pleine nuit, en moto « side-car ». C’était le rêve de Lucien… malheureusement, il n’en a pas profité pleinement car il faisait 40 degrés de fièvre… (il se souvient tout de même de la moto, mais pas de l’hôpital!).Holguin 1 (6)

Première surprise : l’attente (l’absence de celle-ci, plus précisément) 

Arrivés à l’hôpital, on cherche la salle d’attente, le petit rouleau rouge pour prendre un numéro, bref, on s’attend à attendre… mais non, pas d’attente ! Pour un Québécois, c’est un peu comme gagner à la loterie! C’est peut-être une exception (et j’espère ne jamais devoir y retourner), mais on s’attendait à passer la nuit là-bas et ce ne fut pas le cas : prise en charge, consultation et administration d’un médicament auront pris 1 heure, tout au plus!

Deuxième surprise (qui n’en est pas vraiment une) : c’est tout petit

Même si on était au milieu de la campagne cubaine (on savait qu’on ne trouverait pas un « Sainte-Justine » au bord de l’eau), on s’attendait à trouver un hôpital d’une certaine taille. En fait, ce n’est pas tout à fait un « hôpital », mais plutôt un centre médical proche des hôtels « tout inclus ». Ouvert toute la nuit, ils ont du personnel médical sur place en tout temps : des médecins et des infirmières disponibles et gentils!

Troisième surprise : la réactivité

La vitesse de la prise en charge du petit Léon a été digne d’un film. En moins de deux, et après un examen et une description des symptômes, le petit avait les fesses à l’air et recevait une grosse injection (d’une substance toujours inconnue) faisant presque instantanément baisser la fièvre.

Quatrième surprise : l’attention

Le médecin a pris le temps (de manière chaleureuse) de bien nous expliquer les prochaines étapes. Entre autres, comment prendre les médicaments prescrits (fournis directement au centre médical). Nous avons la chance de parler espagnol, ce qui a grandement facilité nos échanges, mais il semble qu’il soit quand même possible de se faire comprendre en anglais.

Le positif

Dans notre cas, il y a eu plus de peur que de mal. Le service a été exceptionnel à l’hôpital et cet épisode nous a permis de constater que nos hôtes nous considérait comme des membres de leur famille, un vrai avantage des vacances en « casa particular ». Pour les enfants, nous étions chez des amis, pas des invités chez des étrangers.

À retenir

L’intervention fut remboursée intégralement par les assurances collectives de mon employeur. Cela dit, voici quelques choses à ne pas oublier lorsqu’on quitte en voyage :

  1. Avoir une copie de notre police d’assurances voyage. On prend soin d’avoir le numéro de contrat et le courriel de notre assureur en cas d’urgence sur place;
  2. Avoir une copie du carnet de santé/vaccination à jour des enfants;
  3. Avoir une copie de la liste de tous les médicaments pris de manière régulière et les coordonnées de notre médecin traitant. On consulte l’article Trousse d’hygiène et de premiers soins pour plus de précisions;
  4. On conserve notre passeport toujours à portée de main à l’hôpital car ils exigent souvent de faire une copie avant de donner tout traitement;
  5. On s’assure d’avoir une carte de crédit car elle est souvent exigée pour voir un spécialiste de la santé.

Quelques semaines avant notre départ, lors d’une visite chez le médecin, celui-ci nous avait dit « Vous allez à Cuba? N’ayez pas peur, ils ont les meilleurs médecins du monde ». De quoi partir rassurés. Une prémonition?

Finalement, on garde un très bon souvenir de notre séjour à Guardalavaca, même si on se serait bien passé de cet épisode (qui s’est bien terminé).

En voyage, il y a toujours des imprévus, ça fait partie de l’aventure!

Antoine

Ps. On peut découvrir mes autres articles ici et en savoir plus sur moi ici.